Les affiliés Préfon prêts à s’engager dans la finance durable
Deux études menées à quelques semaines d’intervalle le démontrent : les affiliés Préfon souhaitent majoritairement effectuer des investissements durables. Ils restent toutefois prudents sur la façon de le faire et se révèlent très exigeants avec leurs partenaires financiers. Explications.
10 mars 2023
L’étude menée par l’Association Préfon1 en octobre par le biais de Préfon.News est claire : 61% des répondants déclarent une appétence forte pour le financement d’activités durables et 57% ont des attentes spécifiques en la matière correspondant à leurs préférences. L’étude de CNP Assurances2 menée pour Préfon-Retraite quelques semaines auparavant ne disait pas autre chose : 24% des affiliés Préfon jugent même primordial que leur investissement soit durable. D’ailleurs, ils sont plus nombreux que les autres participants à l’étude à avoir passé le cap. 34% déclarent avoir déjà investi dans des placements responsables, contre 18% des autres épargnants. Mieux encore, ils sont 64% à avoir pris eux-mêmes cette initiative, sans attendre d’être sollicités par leur banque ou tout autre organisme financier.
Prudence et besoin d’information
Cet engagement est d’autant plus précoce que ces mêmes répondants concèdent pour 46% d’entre eux avoir besoin de plus d’information pour poursuivre leurs investissements. S’ils connaissent bien les acronymes ou labels (ISR, RSE, ESG, etc.), peu s’estiment véritablement capables de décrire finement ce à quoi ils correspondent, ce qui explique qu’ils soient prudents quant aux véritables ambitions des acteurs financiers. 32% craignent ainsi que les propositions qui leur sont faites relèvent d’effets d’annonce. Une prudence partagée par les 18% des répondants à l’étude Préfon appelant à plus de clarté sur la durabilité des investissements.
Une exigence accrue vis-à-vis des organismes financiers
Tous les répondants de l’étude CNP Assurances font part de leur volonté de voir leurs partenaires financiers s’engager dans cette voie de la finance durable. Les affiliés Préfon sont 44% à faire cette demande. Pour eux, il est indispensable que leurs organismes financiers ne financent plus les producteurs d’énergie fossile, soient sortis du charbon en Europe à horizon 2030, décarbonés à horizon 2050 et mettent en place une politique active de vote aux assemblées générales. Cette exigence est également relevée dans l’étude Préfon et en particulier sur le choix des investissements prioritaires. Arrivent en première et deuxième place sur une liste de 12 items : la préservation de l’eau et la lutte contre la corruption et la fraude. Suivent ensuite avec des scores comparables, la lutte contre le changement climatique, la préservation de la biodiversité et le respect des droits de l’Homme. Sachant que, par ailleurs, le niveau de risque reste le point le plus déterminant pour les épargnants à 73%, les acteurs financiers ont donc à être créatifs pour concevoir des investissements durables répondant aussi au besoin de sécurité.